Le navire a atteint le rivage... après 15 longues années de négociations.
Après 15 ans de négociations, plus d’une centaine de pays du monde ont fini par se mettre d’accord sur un traité international visant à protéger la haute mer. Cet accord vient mettre fin au « Far West » législatif qui y dominait, où seul régnait le droit maritime, et représente l’équivalent de l’accord de Paris de 2015 pour la haute mer.
Avant ce traité, seule la partie des mers et des océans se trouvant à l’intérieur de la zone économique exclusive des 200 miles marins (370 kilomètres) faisait jusqu’à présent l’objet de toutes les attentions.
Les mers sont fragiles, les atteintes à la biodiversité se multiplient et les appétits commerciaux s’aiguisent… Or les « hautes mers » représentent 60 % de la surface des océans, il était dès lors important de fixer quelques règles de bonne gouvernance internationale.
Celles-ci doivent contribuer tant à une véritable solidarité Nord-Sud qu'à la mise en place d'une économie bleue durable. Ceci constitue une première étape vers un partage juste et équitable des bénéfices tirés des ressources marines.
Avec ce traité, nous franchissons une étape cruciale pour atteindre l’objectif connu sous le nom de « 30 pour 30 » qui vise à protéger au niveau mondial 30 % des terres et des mers de la planète d'ici à la fin de la décennie. Il s’agit d’un accord historique pour permettre la protection de la moitié de la planète… Nous veillerons à ce qu’il soit effectivement mis en œuvre et ne reste pas au stade des intentions !
Solidairement vôtres,
Alexis Willemot et Denis Stokkink