Agir pour le respect des droits de nos aîné-e-s !
2020 marquera les esprits et les conséquences de la crise sanitaire sur la santé des personnes âgées sont déjà visibles. Les seniors font partie des premier·e·s sacrifié·e·s. Déjà une forme de discrimination bien trop présente, l’âgisme a été renforcé. La société civile appelle l’Union européenne à agir depuis des années, aujourd’hui, elle ne peut plus reculer et doit s’emparer du problème.
L’âgisme - le fait de juger ou évaluer une personne en raison de son âge chronologique - est une forme de discrimination, et il convient de noter que l’article 2 du Traité sur l’Union européenne atteste que « L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités ». La non-discrimination et le respect des droits humains, en ce compris celui des personnes âgées sont un des fondements de l’Union européenne. À cela s’ajoute l’article 25 de la Charte européenne des droits fondamentaux qui
« […] reconnaît et respecte le droit des personnes âgées à mener une vie digne et indépendante et à participer à la vie sociale et culturelle ».
Pourtant, encore plus qu’avant, la pandémie a remis en question nos libertés de citoyen-ne-s, et le (non ?)-respect de nos droits. En première ligne, entre autres, nos aîné-e-s qui ont été enfermé-e-s et isolé-e-s de leurs proches, avec des conséquences parfois dévastatrices sur leur santé physique et morale.
La plateforme AGE, qui a pour mission de faire porter la voix des personnes âgées au niveau européen, dénonce le manque de considération et de respect des droits des personnes âgées, que ce soit en temps normal ou maintenant, lors de la crise sanitaire.
La plateforme a ainsi lancé la campagne #EULeadsRally qui est un appel aux Nations-Unies pour mettre en place une Convention, c’est-à-dire un instrument international pour que tou-te-s puissent vieillir en jouissant des mêmes droits.
Parallèlement, les Nations-Unies ont publié le premier rapport mondial sur l’âgisme, dont les conclusions ont été présentées en mars 2021 :
- « L'âge chronologique ne nous définit pas, ni nos capacités, ni nos limites;
- Les données sur l'âgisme font défaut et des recherches - y compris sur la manière dont l'âgisme se recoupe avec d'autres formes de discrimination - sont absolument nécessaires;
- Des interventions fondées sur des preuves existent pour bâtir des sociétés pour tous les âges »
Le rapport met en évidence que l’âgisme est partout, qu’il représente un coût significatif pour la société, qu’il est souvent combiné à d’autres inégalités, mais qu’il peut être combattu ! Notamment en :
- Proposant un corpus législatif solide qui encadre la lutte contre l’âgisme ;
- Sensibilisant pour dépasser les préjugés liés à l’âgisme et aux autres groupes d’âge ;
- Misant sur les activités intergénérationnelles pour réduire l’âgisme.
Le projet Eat at Home dont POUR LA SOLIDARITE-PLS est partenaire vise justement à sensibiliser aux réalités de nos seniors et à renforcer le lien intergénérationnel via la formation des aidant-e-s proches à l’alimentation santé et plaisir des aîné-e-s.
Pour découvrir ce projet co-financé par Erasmus+, c’est par ici !