Les femmes dans la ville, changeons de regard
Notes d'analyse, RSE & Diversité, juin 2006
Le développement de la cohésion sociale et de la mixité est un élément central de la politique des grandes villes. Or, dans le contexte actuel où les villes se voient confier des responsabilités de plus en plus grandes en matière de lutte contre l’exclusion, de réduction de la pauvreté et de développement local, les enjeux de la prise en compte de l’égalité entre les hommes et les femmes dans les activités urbaines demeurent cruciaux.
Être une femme aujourd’hui apparaît comme un facteur aussi discriminant que la couleur de la peau ou l’appartenance religieuse… Aborder la thématique « Femmes et villes » ce n’est pas se limiter aux approches de pauvreté et d’exclusion car si ces axes d’analyse sont évidemment importants, ils risquent de réduire la question. Nous essaierons d’ouvrir une
réflexion plus globale sur la manière de rendre la « ville aimable aux femmes ».
Selon Françoise Noël, professeure à l’ULB, deux données sont extrêmement importantes :
· la première est la perception par la ville de la condition féminine dans son ensemble et les omissions dues à la masculinisation de la société. Ici, nous retrouvons pleinement les dualités de genre ;
· la deuxième est l’hétérogénéité du genre féminin. En effet, il ne s’agit pas de considérer les femmes comme un ensemble unique et indivisible, mais comme un groupe de femmes différentes, singulières, coloriées, issues de diverses cultures et donc nécessitant des démarches d’intégration spécifiques et adaptées. Ces deux points qui sont à la base des développements ultérieurs seront à inclure dans une vision large de la politique d’insertion des femmes en général.