Dans le contexte actuel de mondialisation et de perte de confiance en la politique, de nouveaux modes d’expression doivent émerger pour permettre aux citoyens de se faire entendre et de trouver leur place au sein de la cité (au sens large). Ce qui est alors en jeu est le sens de l’engagement à donner dans la vie de la cité. La participation citoyenne et la démocratie locale sont parmi les principes fondateurs du développement durable pour mener à bien des politiques intégrées et novatrices. À travers différents exemples d’actions participatives ancrées dans la ville, plusieurs passerelles entre les différentes parties prenantes au niveau local (habitants, autorités publiques, entreprises...) peuvent être élaborées et contribueraient alors à voir la participation comme un outil au service de la démocratie et permettant de donner à chacun sa place dans la société.

Dominique-Paule Decoster, chargée de cours à l’IGEAT (Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire) à l’Université libre de Bruxelles, identifie deux types de participation citoyenne : la participation
informelle et la participation formelle. La participation informelle se manifeste de façon spontanée et assez ponctuellement. On peut citer la Marche blanche de 1996 (liée à l’affaire Dutroux) ou encore la Marche des amis de Joe (suite à l’assassinat d’un jeune de 17 ans à Bruxelles, fin avril 2006), ou les rassemblements consécutifs aux meurtres et agressions commis à Anvers le 11 mai 2006. Suite à de tels événements, des comités se créent parfois de façon spontanée avec pour objectif de poursuivre le travail de dénonciation de ces actes et inscrivent alors leurs actions dans une durabilité supérieure aux manifestations. Enfin, les associations et ONG (Organisations non gouvernementales) oeuvrent dans le champ de la citoyenneté sous tous ses aspects pour donner du sens aux actions citoyennes et les placer dans un cadre d’action plus structuré et plus durable.