Vieillissement de la population : que fait l'union européenne pour les personnes âgées ?
Notes d'analyse, Affaires sociales, octobre, 2008
D'ici à 2030, on estime qu'environ 25% de la population Européenne aura plus de 60 ans, et 7% aura plus de 80 ans. Les prévisions indiquent que le taux de dépendance pourrait presque doubler d'ici là. En somme, on aurait une augmentation aussi bien relative qu'absolue du nombre de personnes âgées dans la population, entraînant des enjeux économiques, sociaux et organisationnels importants.
Deux facteurs conjoints sont à la source du phénomène : un faible taux de natalité et un allongement de l'espérance de vie (et également une amélioration de la qualité de celle-ci).
L'allongement de l'espérance de vie peut tout aussi bien s'accompagner d'un allongement des années en bonne santé que d'années de maladie et de dépendance. Les conséquences du vieillissement sont donc difficiles à prédire et varient plus ou moins fortement selon les Etats Membres.
Toujours est-il que les « baby-boomers » sont sur le point de prendre leur retraite, entraînant de ce fait un changement majeur par rapport à la proportion d' « actifs » sur le marché de l'emploi.
Les dépenses concernant les soins de longue durée dépendront non seulement du nombre de personnes âgées dépendantes, mais aussi de la possibilité de complémentarité de l'aide informelle ou familiale à l'aide publique.
De plus, une adaptation des services eux-mêmes semble nécessaire. De plus en plus de personnes âgées devront/voudront être soignées à domicile et l'apport des nouvelles technologies aura très probablement un impact sur la façon dont les soins et services seront donnés.
Les TIC peuvent être potentiellement bénéfiques pour le bien-être des personnes âgées mais une régulation au niveau de l'UE semble nécessaire afin que leur développement ne se fasse pas uniquement en faveur d'une partie de la population.