29/10/2011 : La Libre Entreprise : "Bruxelles: maché résidentiel en crise"
Le quotidien La Libre Belgique a consacré ce samedi 29 octobre, dans son supplément économique, un article sur l'Observatoire du Logement durable, et tout particulièrement sur leur dernière analyse sur la crise du logement à Bruxelles.
Ville contrastée, au parcours urbanistique chahuté, Bruxelles est aussi cette ville européenne marquée par un multiculturalisme fort que sa localisation stratégique et la présence des institutions de l’Union ne font que renforcer. Cependant, la ville-région semble aujourd’hui avoir beaucoup de peine à affronter les conséquences historiques d’une politique urbaine quelque peu anarchique, couplées à une paupérisation croissante de sa population. Longtemps boudée par les classes moyennes qui préféraient les banlieues vertes à la promiscuité des appartements du centre, Bruxelles s’est vidée d’une partie de sa population durant plusieurs décennies, pour faire face aujourd’hui à un boom démographique sans précédent. Le marché immobilier a vite été saturé, créant une pression importante sur les prix...
Préoccupé par cette problématique, l’Observatoire européen du logement durable, initiative du think tank européen "Pour la Solidarité", publie une nouvelle analyse prospective sur la crise du logement bruxellois. La Belgique possède un taux de propriétaires importants (70 %). Bruxelles, par contre, fait figure inverse, avec 60 % de locataires. Depuis quelques années, la population bruxelloise croît de près de 2,5 % par an : soit près de 10 000 ménages supplémentaires à loger, entraînant une poussée importante sur le marché locatif. Depuis 2004, l’évolution des prix des loyers diffère de plus en plus de celle de l’index santé. En conséquence, là où les loyers ont crû de près de 50 % en dix ans, les salaires n’ont pas suivi (+ 15 % seulement). Ce sont les loyers les plus bas (souvent de petits logements) qui ont principalement augmenté (2), soulevant de véritables questions quant à l’accessibilité financière au logement. On sait, en effet, que plus de la moitié des ménages bruxellois y consacrent déjà plus de 40 % de leurs revenus, alors que la limite acceptable est généralement fixée à 30 %.
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